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Portrait de … avec Marilou Denis
Gagnante de la compétition meilleur apprenti cuisinier du Québec
La compétition du meilleur apprenti cuisinier du Québec s’adresse aux jeunes en formation dans un centre spécialisé ou aux apprentis en milieu de travail, futurs espoirs de la gastronomie du Québec. Elle a pour objectif de valoriser la formation ou l’apprentissage et à promouvoir l’excellence de la cuisine du Québec. Elle veut aussi permettre aux apprentis, apprenants et élèves de développer leur goût du travail bien fait, d’affirmer leur personnalité, leur passion, leur esprit d’initiative, de progresser dans leurs compétences pratiques, d’obtenir la juste récompense de leur effort et de témoigner de l’efficience de leur formation aux métiers manuels.
Pourquoi s’incrire à la compétition du meilleur apprenti cuisinier du Québec ?
À l’ouverture des mises en candidature pour la compétition du meilleur apprenti-cuisinier du Québec, édition 2023 c’est avec grand plaisir que j’ai déposé ma candidature. La compétition du meilleur apprenti-cuisinier, ou de la meilleure apprentie-cuisinière du Québec m’a interpellée et s’inscrit dans mon cheminement professionnel. Mes aptitudes en cuisine, ma soif d’apprendre et ma passion pour mon métier faisait de moi une candidate motivée.
Formée et diplômée en cuisine à l’École hôtelière de la Capitale, et travaillant depuis plus d’un an au restaurant Les Botanistes, j’étais motivée et constamment à la recherche de nouveaux défis et de moyens de me dépasser. C’est donc pour moi l’occasion rêvée de me jauger en participant à cet évènement.
Comment as tu choisi ton menu pour la compétition ?
Il est très important pour moi de représenter les saveurs et les aliments du Québec dans mon travail et à travers cette compétition. Aux Botanistes, nous avons la chance d’avoir des producteurs incroyables, qui nous livrent des produits frais, autant pour les légumes, les pousses, les viandes, les poissons, les fleurs, etc.
Par exemple, pour ma mise en bouche, la truite de Saint-Alexis-des-Monts a été mise de l’avant. Le producteur posséde une pisciculture et fait affaire avec notre restaurant pour vendre ses produits, ce qui fait de cette truite un produit d’exception. Il assure également la fraîcheur de ses produits, puisqu’il pêche les truites le matin et nous les livrent l’après-midi même.
Ensuite, pour ce qui est de mon entrée inspiration libre, j’ai décidé de décliner la carotte, un légume extrêmement gouteux en automne. Notre maraîcher m’a fournis des carottes fanes colorés et débordantes de saveurs pour la compétition.
Même chose pour mon entrée de fromage, puisque j’ai décidé de travailler la tomate et l’origan. Encore une fois, j’aurai la chance de travailler des beaux aliments frais et de saison. Mais aussi, la liste de fromage imposée propose des délicieux fromages québécois que je ne connaissais pas. J’ai pris plaisir à trouver un moyen de les intégrer à mon entrée et à les mettre en valeur le plus adéquatement possible.
Les plats proposé :
- une bouchée d’inspiration libre : Truite de Saint-Alexis-des-Monts au saké sous maki à la salicorne, émulsion à la lime, radis croquant
- une entrée d’inspiration libre : Carottes glacées de notre producteur O’Koppo, maquereau à l’escabèche, tagète citronnée, sauce crémeuse à la carotte
- un plat autour des fromages, inspiration libre : Cannelloni farci aux tomates, poivrons, oignons caramélisés et fromage Soeur Angèle, eau de tomate et origan, écume de Bleu Fumé, tuiles et copeaux de Tomme du Haut Richelieu
- un plat autour d’un panier surprise et protéine imposée : (pétoncle et Boeuf Wagyu)
Quels sont tes valeurs en tant que cuisinière ?
Une valeur qui me tient énormément à cœur et que la cheffe Emeline Péro continue de m’enseigner chaque jour est la lutte au gaspillage alimentaire. Beaucoup de cuisiniers ne se soucient guère de l’impact de jeter de la nourriture. Autant cela affecte l’économie, l’écologie que le côté moral.
Dans le menu que j’ai présenté, j’ai utilisé les produits en entier. Par exemple, pour la carotte, j’ai utilisé mes épluches pour aromatiser ma vinaigrette à l’escabèche. J’ai réutilisé également celle-ci pour finaliser la sauce servie avec le plat.
Ce sont des petits ajustements comme ceux-ci qui peuvent faire une différence. De plus, durant la compétition, j’ai recueilli toutes mes retailles de fruits et légumes non utilisables pour cuisiner pour faire du compost. Au restaurant où je travaille, tous ces déchets sont récoltés, puis l’un de nos producteurs les récupère pour les donner à ses cochons. Je trouve cette idée brillante et innovante.
Entretien radio avec l’animateur Sylvain Morin du O103.5 et Yoann Duroy dans sa chronique Art de la Table
avec Marilou Denis